i'm blonde, i'm skinny, i'm rich, and i'm a little bit of a bitch ★
FÉLIN – Je suis paresseux quand il s’agit de relations humaines, autant dire qu’avec ma condition je ne suis pas non plus très apprécié en tant qu’élève ou guérisseur, mais ma stature et mes exploits passés me valent d’être considéré assez pour que ma fierté n’en prenne pas un coup. Je les méprise tous pour me craindre, je les apprécie de reconnaître mes qualités, mais je ne suis pas confiant, je déteste avoir des comptes à rendre sur des actes dont je n’ai aucun souvenir et sur lesquels je me suis déjà maintes et maintes fois expliqué. Je suis aussi très lunatique et je n’aime pas que l’on me prenne pour plus bête que soi.

J’agis toujours en fonction de mes intérêts du moment que ça ne dérange pas autrui et si je devais être mêlé d’une manière ou d’une autre à des évènements dramatiques, je m’engagerais à ce que ça ne me retombe pas dessus. Je suis assez sensible et selon mon état d’esprit je risque fort d’avoir la mauvaise réaction ou de paniquer jusqu’au point de ne plus être capable d’effectuer un geste. Méfiez-vous de moi quand je perds mon sang froid.

Pour m’attirer, il n’y a pas trente-six solutions : me flatter, car je suis égocentrique, mais ne me vante pas, je sais où est ma place même si ça ne me plaît pas. Je suis têtu et obstiné je ne plierais pas, sous aucun prétexte. Je suis assez joueur, parfois même sadique, et lorsque j’ai une idée en tête on ne peut pas me l’enlever. Mais ça n’a jamais de graves conséquences, fort heureusement. Lorsque je suis d’humeur, je assez taquin et c’est généralement gentillet ou pas ainsi que très divertissant bien que je ne possède pas beaucoup d’humour et que je ne sois pas vraiment sociable.

SENSIBLE - Car mine de rien, si j’ai l’air d’être sans scrupule, ce n’est qu’une carapace. Certes je suis sadique et mauvais perdant et possède de nombreux défauts dont je suis plus ou moins conscient, mais je n’en reste pas moins humain. J’agis différemment, c’est tout. Lorsque je souffre deux options sont possibles et je suis imprévisible quant à savoir à laquelle vous aurez droit : je me tais, cela ne regarde que moi et quiconque me prendra en pitié en subira les conséquences. La seconde option est la plus terrible, je suis un réservoir qui accumule et finit par se briser en mille au point d’exploser tout son venin à quiconque serait présent. Les douleurs physiques ne sont pas ce qui m’effraie le plus. Prendre tout sur moi ne le dérange pas, d’ailleurs on pourrait me définir comme solitaire et totalement indépendant qui plus est. Je me suis créé une sorte de bulle que je ne quitte quasiment jamais. Il est souvent difficile de m’approcher. Tout est relatif.
   



its my life ★ Ma vie ne vous regarde pas et pourtant je vais devoir vous la compter pour éclaircir certains points. Vous aurez ensuite l’occasion de me juger, mais seulement à après avoir écouté, je ne vous y autoriserais pas avant, sans la moindre raison apparente.

Je suis né en Corée du Sud, mais j’ai grandi en Suède jusqu’à l’âge de 11 ans. Je ne porte pas le nom de mon père, mais il a choisi mon prénom. Ma mère a donné naissance à un Cho qui a été déshérité par deux fois. La première est de sa faute pour avoir fricoté avec un Européen, la deuxième c’est de la mienne pour avoir bafoué mon sang et pourtant, je ne suis pas totalement responsable. Pour vous épargner les détails, j’ai grandi en Suède parce que ma mère a préféré suivre son amant plutôt que d’épouser un brave type coréen qu’elle n’aimait pas. Je ne la blâmerais pas pour cette raison, parce que le résultat est plus qu’époustouflant, moi. J’ai été gâté, il faut dire que mon sorcier de père était un homme respectable, un Auror. Je n’ai toujours connu que le monde magique et bien que le monde moldu me fascinait plus qu’il ne m’inspirait dégoût, je n’y ai jamais mis les pieds. Je n’en vois pas vraiment l’intérêt.

J’étais un enfant sage et l’aîné d’une fratrie de trois, jusque-là rien de particulier. J’ai également passé ma scolarité à Poudlard après cette fameuse lettre que j’attendais avec impatience puisque je suis un sang pur, il n’y avait pas de surprise. Je n’étais ni bon ni mauvais, sans plus, si ce n’est que je passais la moitié des cours à faire le coq aussi bien avec les mâles que les femelles. Oui, il faut dire qu’on apprend très vite à se gratter en bas et… que forcément, quand ça commence démanger en pensant à un garçon on se demande immédiatement ce qui cloche. J’ai découvert ma bisexualité à 15 ans environ, le temps d’appréhender la réaction de mes parents et de mon frère cadet. Ma plus petite sœur âgée de 10 ans n’avait que faire de ça encore. Ma mère était la plus pénible à convaincre, elle était du genre à penser que l’homosexualité se soigne par thérapie, ce qui n’est strictement pas possible quand on sait que c’est dans les gênes et pour la bisexualité, je dirais que cela relève plus du fait d’aimer une personne dans son entièreté plutôt que vis-à-vis de ce qu’elle a comme atout, bien que je me sois frotté aux deux… hm.

Hormis ma sexualité et ma scolarité laborieuse, mais passable, que puis-je vous dire avant d’arriver à ce moment fatidique ? Je n’ai jamais véritablement aimé. A croire que j’étais destiné à être un sans cœur, même si j’avais tout pour plaire, pour me complaire. J’étais aimé, choyé et ça n’a pas loupé. Je souriais plus, avant cet incident. J’ai passé mon diplôme à Poudlard en tant que guérisseur et je n’étais peut-être pas le premier de la promo, mais je faisais partie des bons en tous les cas. Rien ne m’intéressait vraiment si ce n’est cette faculté de pouvoir réparer par la magie ce qui a été cassé, peu importe comment.

Vint cette fameuse guerre il y a 3 ans, celle où je suis devenu un monstre. J’avais déjà mon diplôme et j’étais en charge des blessés comme beaucoup d’autres. Les sorciers spécialistes en défenses n’ont pas tenu le coup et nous non plus. Avant de comprendre ce qu’il s’était passé, je n’ai pas pu réagir et quand j’ai ouvert les yeux, j’étais au milieu de corps, laissé pour mort. L’état dans lequel je me trouvais était non négligeable, c’est un élève plus jeune qui m’a trouvé et qui a tendu sa main vers moi. Il est mort quelques secondes après que les médicomages aient remarqué ma présence. J’ai été muet pendant plusieurs mois, dans un hôpital où mes proches n’étaient pas. Je m’inquiétais pour eux et me disait qu’ils étaient sûrement morts pour préserver mon esprit de tout espoir dévastateur et non fondé.

Ils sont arrivés, assez tard, mais j’ai eu droit à leur présence et ma mère n’osait pas m’approcher, elle a d’ailleurs interdit à ses deux enfants sains de corps de le faire. Elle avait accepté mes penchants, qu’est-ce qui pouvait être pire que cela ? J’avais été mordu. Oui, L’un des soirs qui a vu cette école périr, j’ai moi aussi péri en parti. Je ne savais pas si cette morsure me transformerait définitivement, car ça n’est pas toujours le cas... et j’aurais dû prendre des précautions, car mon malheur ne s’arrête pas là. J’ai failli tuer mon propre frère. Je n’étais pas maître de mes gestes, je ne me souviens même pas de ce qu’il s’est passé, du lieu d’origine, si ce n’est de la douleur quand j’ai fini par comprendre que la lune avait cet effet sur moi. J’ai eu beau expliquer que je n’étais pas responsable, on ne m’a pas cru. On m’a pris pour l’un de ces loups rebelles. J’ai été traité comme un traitre alors que je ne le méritais pas. Si aujourd’hui je peux comprendre cette réaction et prétendre que j’aurais eu la même, autrefois ce ne fut pas le cas. Je subis toujours les brimades quand on vient à apprendre que je suis un loup, car ce n’est pas une chose que j’aime dire, et je les vis toujours très mal. Je me cache comme un animal errant en général, ou je leur montre qu’il ne vaut mieux pas me chauffer,

Je suis une bête de foire plus qu’un loup, car je ne me maîtrise toujours pas… et c’est l’une des raisons pour lesquelles je voudrais être médicomage. Il faut une connaissance en potion, en sortilèges et en médecine magiques suffisante pour pouvoir s’administrer soit même cette fameuse potion Tue-Loup. J’aimerais pouvoir trouver un traitement… J’ai dirigé mon choix sur cette école, car elle acceptait les transferts de poudlardiens et que personne n’y saura ce que je suis.

Voilà, vous savez tout, maintenant libre à vous de me juger et de penser que mon comportement exécrable n’est qu’une excuse à ce malheur, que je suis un véritable monstre et que je n’ai aucun scrupule. Libre à vous de penser tout le contraire, à vos risques et périls. Le loup en moi vous fera très rapidement savoir que je ne suis ni bon, ni mauvais et qu’il faut savoir me toucher (non pas comme ça bande de perverses), m’atteindre pour avoir une chance d’attirer mon attention. Je ne suis pas facile à convaincre, ma confiance n’est pas facile à gagner, car tous ceux que j’aime m’ont abandonné. Je les ai laissés pour ne plus jamais leur faire subir ce mal dont je suis en partie responsable, mais pour vous qui savez, je servirais le discours habituel. Je les ai tous mangés, ils sont morts.