they call me ice princess. i'm beautiful and cold. ★ « tu penses que la blonde là-bas au fond, elle est muette ? » on dit souvent qu'il faut se méfier des apparences. cependant ce n'est pas toujours le cas. surtout pas en ce qui concerne ye rin. aux premiers abords, elle paraît blasée. quand on commence à la connaître, elle est blasée. une fois que l'on la connaît bien, elle reste blasée. en fait ye rin c'est la meuf constamment blasée dans ton groupe d'amis. – faut déjà qu'elle en fasse partit – elle n'a rien à cacher sur sa personnalité. elle dégage cette impression qui fait d'elle une parfaite associable, son visage toujours neutre sans jamais avoir un sourire aux lèvres accompagné d'un regard toujours indifférent. on dit souvent qu'elle est muette, et elle n'a jamais prouvé le contraire.  on dit qu'elle est sans cœur, elle n'a jamais contredit. généralement, les personnes comme ye rin qui sont qualifiés comme renfermés ont vécu une enfance difficile ou ont subi un évènement traumatisant qui ont marqué leurs vies. rien de tout cela ne justifie son comportement, elle est née ainsi, elle n'a jamais changé. elle n'a même jamais essayé de changer quoi que ce soit dans son comportement. derrière son apparence froide et arrogante, ye rin est loin d'être une fille méchante, au contraire. elle est plutôt facile à vivre, loyale, sérieuse et patiente. elle est dotée d'une grande intelligente et curiosité ce qui aurait pu l'aider pour facilement intégrer la fraternité des kenmei. mais beaucoup de choses ont fait qu'elle a atterrit ici, à wizasureru, à contre-cœur. en tant qu'enfant de sang-mêlé, le monde de la sorcellerie ne l'a jamais vraiment intéressé. elle n'est pas du genre créative et dans son enfance, elle regardait très peu les films et séries fantastiques même si elle savait bien que tout ça était réel. de nature déjà très je m'en foutiste, son intérêt pour la magie est d'autant plus faible. ye rin a toujours été cependant, une élève sérieuse et douée malgré  sa paresse constante. elle n'aime pas être le centre d'attention mais n'aime pas être sous-estimée non plus. c'est la lazy girl de service, blasée et je m'en foutiste à longueur de temps. cependant, même si elle muette les trois quart du temps, cela ne l'empêche pas d'user de sa précieuse salive pour dire ce qu'elle pense après y avoir réfléchit un bon nombre de fois dans sa tête. son apparence glaciale refroidit beaucoup de monde, mais elle ne rejette jamais une tentative d'approche, seulement, c'est à toi de trouver une manière pour briser la barrière qui l'entoure constamment. elle n'est pas difficile quand il s'agit de simples connaissances, créatures ou membres d'une autre maison lui est égal. ye rin a plutôt tendance à trier ses amis et prendre son temps avant de t'apprécier. ye rin ne s'attache pas, ou du moins, elle ne s'est jamais attachée à quelqu'un en particulier jusqu'ici.

en conclusion, on peut comparer ye rin à la muraille de chine. elle paraît infranchissable, mais avec un peu de courage, de motivation et de persévérance, tu découvriras un tout autre aspect d'elle. et si jamais tu ne possèdes aucune des caractéristiques citées, soit rusé et malin, il y a toujours une manière d'arriver à ses fins sans trop se fatiguer.

   



nothing's better than family. ★ chaque évènement important dans sa vie était caractérisé par un changement de couleur de cheveux, à sa naissance, ye rin possédait les cheveux de couleur brun foncé virant au noir. l'aînée de la famille était l'exception de sa parenté. ils étaient connus pour inspirer la joie de vivre, la détermination et la sociabilité. tout ce qu'elle n'était pas. à sa naissance, la petite était déjà très discrète et calme. sa mère étant une moldue et son père un sorcier. elle n'avait jamais été proche de son père puisqu'il était bien trop occupé par ses affaires du monde magiques. elle ne s'était jamais considérée comme une sorcière, pour elle, elle était 100% moldue et ne portait aucun intérêt aux affaires de son paternel. contrairement à sa petite sœur, qui elle, rêvait de devenir une grande sorcière. la benjamine était impatiente d'intégrer wizasureru, l'école de sorciers la plus renommée du continent asiatique. la cadette a toujours été proche de son père, qui lui apprenait petit à petit différents sorts et lui racontait toutes sortes d'histoire venant du monde magique. intérieurement, ye rin enviait beaucoup cette relation fusionnelle qu'ils entreprenaient, elle aurait aimé pouvoir elle aussi partager ces moments là avec eux. pouvoir finir le ménage en quelques minutes sans se fatiguer. elle était curieuse, très curieuse mais ne voulait pas en apprendre plus sur ce monde. sa famille était tout ce qu'elle avait, elle les chérissait plus que tout au monde. même si elle était très différente de chacun d'entre eux, elle les aimait plus que sa propre personne et ferait tout pour eux.

lorsqu'elle venait d'atteindre ses treize ans, exactement un mois et quatorze jour après son anniversaire. ye rin s'était fait teindre ses cheveux en rouge, un rouge pétant qui pouvait se voir à des kilomètres. la raison ? son père. lui qui était partit pour une confrontation ou quelque chose comme ça, elle n'en savait rien. elle ne lui demandait jamais où il allait. elle ne lui demandait jamais rien d'ailleurs. elle ne lui disait jamais rien non plus, elle était comme muette aux yeux de son père. elle ne lui avait jamais montrer son affection. elle ne lui disait jamais au revoir lorsqu'il partait, parce qu'elle savait qu'il allait revenir. il revenait tout le temps. il n'avait pas le choix, il était obligé de revenir, il ne pouvait pas laisser sa mère, sa sœur et elle-même. jamais. elle n'aurait jamais envisager que les choses allaient devenir ainsi. depuis ce jour, la haine qu'elle réservait au monde des sorciers était devenue de plus en plus importante. elle les détestait, elle s'était jurée qu'elle ne mettrait jamais les pieds dans cette foutue école, qu'elle ne deviendrait jamais une sorcières. elle les haïssait plus que tout au monde. eux, qui lui avaient volé son père sans qu'elle ne puisse lui dire ses adieux, sans qu'elle ne puisse le prendre dans ses bras une dernière fois. à cause d'eux, son paternel avait disparu pour de bon, à jamais. il paraît que le rouge caractérisait la colère, la haine, ainsi, sa couleur décrivait ce qu'elle ressentait à ce moment précis.

« o, o, om... ma. » dit une jeune fille les yeux baignés de larmes. « omma. omma. OMMA. yu, yu, yu... bin. » paniquée, traumatisée, l'aînée de la famille im peinant à prononcer ces mots. ses doigts pointaient une 4x4 noire, aux vitres blindées, à l'arrêt. ce jour là devait être le jour le plus traumatisant de sa vie, le plus effrayant, le pire jour de son existence. le temps que sa mère tourne la tête vers la direction qu'elle pointait, le véhicule avait déjà tracé sa route laissant derrière lui le corps d'une petite fille ensanglanté, écrasé et déchiqueté. on peinait à reconnaître le corps de la personne en question, on pouvait à peine distinguer sa tête de ses pieds, son corps n'était plus entier, il était devenu les pièces d'un puzzle inachevé. ce corps là appartenait à la cadette de la descendante im. la personne de ye rin chérissait plus, sa petite protégée, sa petite sœur adorée. elle ne savait rien faire d'autre que de se noyer dans ses larmes. une perte de trop pour l'aînée, une perte bien trop importante et choquante. un décès qui l'avait marqué à vie, qui hantait toutes ses nuits, qui l'effrayait bien trop. elle, qui n'avait pas d'amis. sa petite sœur elle était sa meilleure amie, sa confidente, sa moitié, son tout. elle venait de voir de ses propres yeux, sa sœur se déchirer sous les roues d'une voiture, elle voyait son corps se décomposer petit à petit, sans savoir quoi faire. sans pouvoir rien faire. ye rin était devenue blonde, blond platine, virant presque qu'au blanc. le blanc représentait le deuil, l'état dans lequel elle était pendant plus d'une année entière. elle était dans le deuil, la dépression.


plusieurs années sont passées, elle n'avait pas changé. elle était toujours aussi indifférente et détruite. plus rien n'était signifiant pour elle désormais. elle vivait sans âme, sans cœur. elle était présente sans vraiment l'être. elle était perdue, elle n'avait ni rêve, ni but. elle avait tout arrêté, attendant impatiemment la mort l'approcher. puis un jour, sa mère l'avait suppliée d'intégrer cette école, cette école qu'elle avait tant détestée, cette école que sa sœur idolâtrait tant. l'école tant rêvé de sa sœur. « ye rin, tu sais bien ce que ton père espérait par-dessus tout et tu sais bien ce dont ta sœur avait rêvé depuis sa tendre enfance. je t'en prie ye rin, rejoint cette école, réalise les rêves de ta sœur et ceux de ton père. » comment pouvait-elle refuser ? comment pouvait-elle s'y opposer ? elle n'avait jamais réussi à faire quelque chose pour eux, elle aimerait tellement les rendre heureux là où ils sont et la seule manière possible était d'intégrer wizasureru. même à contre-cœur elle devait le faire, même si elle n'aimait pas le monde des sorciers, même si elle s'en fichait de tout ce qui l'entourait. sa couleur avait retrouvé sa couleur naturelle, un brun foncé, virant au noir profond pour caractériser sa totale indifférence.