I’m tough ★ Au premier abord, Shen a l'air d'être une personne froide, sûr de lui, limite "snob" comme toutes personnes de la lignée des sangs purs vous me direz. Personnes souvent dénuées de toute sorte d'intérêt pour les personnes pauvres ou encore mêlées. "Quelle idée aussi de s'unir avec un simple moldu." Voilà ce que pensent la plupart d'entre-elles et ceci est l'exemple type des idées qu'ils veulent enseigner à leur chère descendance. Cependant, la famille Wang est différente en plusieurs points, surtout leur unique fils. Malgré que leurs portes-monnaies soient dès plus chargés, Shen n'a jamais voulu avoir tant de choses, ni même fait beaucoup de caprices pour çà et là, bien sûr il en a fait en étant jeune, comme tout enfant en même temps, mais jamais d'une manière extravagante, ce qui lui donne un côté 'détaché' pour tout ce qui est matériel et bien - ce que ses parents, surtout son père n'a et ne comprendra jamais. - De plus, loin de se sentir supérieur aux autres, il a toujours eu cette habitude de voir les personnes en face de lui de la même façon ; qu'elles soient riches, pauvres, mêlées, moldus ou encore sangs purs n'a jamais rien changé sur sa vision des choses. Ce n'est pas parce qu'un individu est riche qu'il a principalement un "bâton dans le cul" ou ce n'est pas parce qu'un autre est pauvre qu'il est directement un vrai petit ange.  Et cela il l'a assez vite comprit tout seul. D'autant plus que sa mère à toujours essayé de lui montrer une facette de la race moldu plus aimante que celle que son paternel lui montrait.   Étant une vraie - et secrète surtout - fan de leur habitude et mode, elle lui en parlait souvent en disant que malgré le fait qu'ils n'aient aucun pouvoir à la naissance, ils pouvaient créer et imaginer des choses qui pour elle sont réellement merveilleuses. Shen, quant à lui, n'a jamais eu vraiment d'avis sur la question, mais tout ce qu'il pensait sur leur sujet était : "Ok ils n'ont pas de pouvoir dès qu'ils ont été pondu, mais qu'est-ce-que ça peut me faire ? Et puis ils nous ressemblent dans tous les cas." En outre, il n'aimait pas trop se prendre la tête sur ce genre de question. Il n'était pas vraiment quelqu'un qui aimait avoir tant de contact, avec n'importe qui.

Niveau style, il a toujours eu un côté un peu décalé. Il aime s'habiller d'une façon peu commune en mettant des vêtements et des accessoires qui logiquement n'iraient pas habituellement ensemble. Cependant, ce n'est pas moche à voir. On pourrait même dire que sur lui, c'est limite parfait. En somme, cela n'irait pas à tout le monde. Sinon, quand il veut s'habiller simplement, c'est plus d'une façon décontractée qu'autre chose, mais un peu trop décontracté pour certains, encore une fois. Mais il ne faut pas croire qu'il fait cela simplement pour se démarquer. Pas du tout. Il s'en fiche d'être vu comme 'différent'. C'est simplement pour lui, pour son propre besoin. D'autant plus que son style vestimentaire n'est pas réellement celui attendu par les gens de son rang, mais en a-t-il quelque chose à faire ? Absolument pas. C'est dans ce genre de moment que son côté 'je m'en foutiste' ressort encore davantage.

Néanmoins, dans le fond, Shen est quelqu'un qui aime s'amuser, faire rire les autres surtout mais seules certaines personnes peuvent voir ce côté-là de sa personnalité, il ne s'ouvre pas rapidement en même temps. Il aime savoir et être sûr qu'il peut réellement avoir confiance en quelqu'un pour baisser sa garde. Et dès lors la personne peut voir son côté fou-fou et totalement trisomique - réellement débile, sans déconner -, peut-être même un peu pervers sur les bords mais disons que c'est les hormones qui font cela...

Finalement, nous pouvons tout de même dire que Wang Shen a deux côtés bien distincts dans sa personnalité, mais en êtes-vous si sûr ? Il cache un lourd secret qui lui fait passer des nuits atroces, des nuits peuplées de cauchemars les plus horribles les uns que les autres. Ce n'est pas vraiment le fait d'être le fils d'un loup-garou qu'il cache mais plus ce qu'il a pu faire. Et de-là est arrivé un dégoût pour lui-même et ce qu'il est. Malgré qu'il montre une grande confiance en soi, il n'aime pas sa personne, il se déteste d'être ce qu'il est de nature. Il n'a jamais voulu naître avec ce gène. Il n'a jamais voulu se transformer à chaque pleine lune. Qui pourrait s'aimer en sachant qu'un monstre se tient bien au chaud en lui ? Un monstre qui n'a aucune conscience et qui pourrait tuer père, mère, enfant sans aucune once de regrette ni de doute ? Shen se pose souvent la question. C'est pour cela qu'il fait toujours en sorte de rendre les personnes à qui il est attaché heureuse et être toujours là pour elles, comme pour se faire pardonner d'être ainsi. Mais surtout il fait tout en sorte pour ne jamais leur dire ou bien leur montrer à quel point il peut se détester. Mais y arrive-t-il vraiment ?
   



My life is stronger than a diamond ★ Depuis sa tendre enfance Shen a toujours eu l'impression de n'être que l'hérité de la famille Wang pour son père. Rien de plus rien de moins. Pas son fils bien-aimé, ou même sa très attendue progéniture. Puisque oui, le petit n'était pas prévu, pas du tout même. Pendant longtemps, il se demanda pourquoi. Pourquoi son père était si peu présent depuis sa naissance ? Pourquoi sa mère avait l'air toujours émue en le regardant gambader dans la demeure ? Pourquoi un éclat de colère passait dans ses iris à ces moments-là ? Pourquoi son père, quant à lui, le regardait avec regret et tristesse à chaque fois que ses prunelles sombres se posaient sur son être ? Et pourquoi ses parents le forçaient a boire cette fichue potion au goût dès plus dégoûtant ? Il n'eut jamais de vraie réponse, pas au début du moins. Durant de longues années, Shen pensa que le chef de famille ne l'aimait juste pas. Peut-être qu'il n'était pas assez bien ? Pas assez doué ? Peut-être que son côté enfantin était bien trop présent. C'est vrai quoi, maintenant il allait sur ses huit ans, il était temps d'arrêter ces gamineries, n'est-ce-pas ? Le temps d'arrêter d'avoir des amis imaginaires, de croire en des choses qui n'arriveront jamais ? Il crut cela durant plusieurs mois, faisant de son mieux dans tout ce qu'il entreprenait. Sauf que rien ne changeait, aucun résultat. Simplement des "Hmm, va t’entraîner de nouveau dans la cour, veux-tu ?" ou encore des "C'est bien, fils." dans de rarement moment. Voilà ce dont il avait le droit, juste des "fils" part-ci, part-là pour lui rappeler que oui, il était son fils, mais ce n'était qu'un mot parmi tant d'autres maintenant. Finalement, il comprit assez rapidement qu'il pouvait continuer à faire tout ce qu'il voulait que son père ne s'intéressera pas plus à lui. À votre avis, comment un enfant doit-il réagir en comprenant cela ? Comment doit-il logiquement réagir ? Shen s'est simplement refermé sur lui-même, ayant déjà peu d'amis, après cette période-là ce fut encore pire. Malgré ces parts d'ombre, extérieurement, personne n'aurait pu croire que c'était si grave. Qui ne voudrait pas d'une vie de luxe, avec une mère aimante et un père qui passe ses journées au travail et donc pas sur son dos ? Tout le monde. Sauf Shen. Malgré que l'amour de sa mère soit là pour essayer de compenser le reste, rien ne faisait partir ce manque. Ni les cadeaux, ni les milliers de câlins qu'elle pouvait lui faire encore et toujours. Et même si Shen s'est toujours montré très tactile, le fait que sa mère soit ainsi avec lui commençait réellement à l'étouffer, mais il ne dit rien. Déjà que son mari n'était plus réellement là pour elle, il ne pouvait pas lui faire cela, n'est-ce-pas ? Il continua donc ainsi, à sourire pour lui faire plaisir, à l'écouter raconter ses histoires sans jamais lui dire que cela ne l'intéressait pas réellement. Son enfance et son adolescence se passèrent donc ainsi, rien ne changeait vraiment mais Shen lui si, il grandissait, comprenait mieux ce qu'il l'entourait, s'intéressait de plus en plus à la magie, simplement pour avoir un centre d'intérêt à vrai dire et non pour montrer aux autres qu'il était maintenant plutôt fort dans ce domaine. Et cela aurait pu durer ainsi. Malheureusement, rien ne dure vraiment.

22 Décembre : Le jour-même de ses 16 ans, sa mère lui interdisait de sortir avec ses amis. "Pourquoi ? Juste cette fois, s'il te plaît !" lui avait-il dit. Il est vrai qu'il avait souvent l'habitude que sa mère lui interdisse même de s'approcher des fenêtres durant certaines nuits et il n'a jamais vraiment relevé comme cela ne le gênait pas plus que cela. Mais là, c'était son anniversaire mon sang. Il avait réellement envie de s'énerver, de lui dire que c'était tout de même important cette fois-ci. Malgré tout, sa mère ne finit par accepter, devenant même de plus en plus sévère en lui faisant des chantages dès plus idiots. Shen partit alors s'enfermer dans sa chambre comme un bon jeune homme en pleine crise d'adolescence. Il aurait donc pu rester dans sa salle à coucher, tranquillement en train d'imaginer toutes les sortes de torture qu'il pourrait bien faire à sa pauvre mère, mais non, bien sûr que non. Sans même réfléchir plus de trois secondes, monsieur s'était approché de la fenêtre, l'avait ouverte et avait filé en douce, avec plus ou moins de mal tout de même - sa chambre était au premier étage en même temps. - Puis une fois sur ses deux pieds, il avait couru le plus rapidement possible jusqu'à un endroit plus reculé où il utilisa le transplanage. En même pas quelques secondes, il était directement arrivé à l'endroit voulu, faisant outre des effets dès plus désagréables de ce sort. Cependant, maintenant devant l'immense portail, il commença à se sentir mal, il avait chaud, il voyait flou. Qu'est-ce qui se passe ? C'était la seule question qui se posait en ce moment-même. Et avant qu'il ne comprenne ce qu'il pouvait se passer, ses os commencèrent a craquer alors qu'un horrible cri qu'il ne reconnut même pas comme sien s'échappa de ses lèvres. C'était atrocement douloureux. Depuis quand cela avait commencé ? Il ne le savait même plus, il ne remarquait pas non plus la personne à ses côtés. Toute son attention était portée sur son calvaire. Puis, plus rien.

23 Décembre (pdv interne) : Je me réveille avec un horrible mal de tête, mon corps lui était tout engourdi. J'ai froid. Où suis-je ? J'essayais de bouger mais à chaque mouvement, mes muscles me faisaient mal. Qu'est-ce qui s'est passé ? J'entre-ouvre mes paupières, je papillonne plusieurs fois des yeux. Le ciel ? Des arbres ? Suis-je dehors ? J'essayais de me remémorer la fête d'hier mais rien ne me revenait en mémoire. J'ai trop bu, c'est ça ? Je finis par lentement m'asseoir en grimaçant comme un dingue. Ok, tout va bien, je suis totalement à poil. Non en fait, il y a vraiment un problème. Et là tout me revient, le moment où j'ai crié comme je ne l'avais jamais fait, puis le moment où l'individu me demandait de me calmer, qu'il allait appeler les urgences. Mais c'était tout, plus rien ne me revenait ensuite. Mon regard passe rapidement autour de ma personne. Wait, qu'est-ce-que... ? Plus loin, même pas à quelques mètres de moi se trouvait un corps, en boule, un jeune homme d'environ mon âge. Il était là, il saignait au niveau de l'épaule, une sorte de morsure se faisait voir, son corps quant à lui était criblé de griffures bien profondes. Sans même savoir ce que je faisais, mes mains étaient déplacées devant mes iris ; elles étaient remplies de sang, surtout au niveau de mes phalanges et ongles. Qu'est-ce-que j'ai fais ? Putain, qu'est-ce-que j'ai fais !?

24 décembre : C'était Noël, un jour familial, un jour de fête, un jour où tout le monde devrait être heureux. Cependant, la famille Wang n'était pas en état pour cela, surtout pas leur enfant. Wang Shen venait d'apprendre qu'il était un loup-garou. Cette espèce de monstre qui avait déjà tué des centaines de gens. Cette race de choses qui passaient leurs nuits à mettre en charpie leurs pauvres victimes, que ce soit sorcier ou moldu. Cette race dont il faisait partie depuis son enfance, celle qui avait rendu son quotidien différent sans même qu'il ne le sache. C'était la réponse à toutes ses questions. Celle qu'il attendait depuis si longtemps. Mais maintenant qu'il la connaissait, il ne voulait plus que l'oublier, l'enterrer le plus profondément possible dans sa mémoire. Pourquoi ne m'avez-vous rien dit ? Aurait pu être une question qu'une autre personne aurait pu demander dans un moment comme celui-ci, mais Shen était juste resté assis contre sa chaise à fixer son paternel sans même sortir un mot de sa bouche, sans même s'énerver. 1 Janvier : La seule bonne nouvelle qu'il eut ce jour-là était que la personne qu'il avait mordu avait été prit en charge par un ami de son père. C'était bien sûr un simple humain qui n'avait rien demandé à cela, un simple moldu sans problème qui n'avait jamais entendu de sa vie ce genre d'histoire aussi grotesque. Parce que oui, pour un moldu ce genre de récit n'était que des légendes ou contes. Malheureusement, c'était bien vrai. Et ce qui était surtout le plus malheureux dans cette histoire, c'est qu'il avait brisé à jamais la vie d'une personne et cela il ne se pardonnera jamais. 13 Janvier : Cela faisait maintenant vingt jours qu'il n'avait plus ouvert la bouche, vingt jours qu'il n'avait plus goût à rien, qu'il ne mangeait presque plus, dormait presque plus. C'était tout le temps le simple minimum. Bien sûr, il ne voulait plus aller en cours également, il restait prostré dans sa chambre sans aucune interruption. Il n'avait que des cours par correspondance, c'était la seule chose qui avait voulu, simplement pour penser à autre chose pendant un petit moment. C'était tout ce qu'il voulait, pouvoir se vider la tête... 9 Février : Sa mère était tombée malade, personne ne savait ce qu'elle avait. Mais Shen ne s'en préoccupait pas réellement. Elle allait aller mieux, n'est-ce-pas ? 20 Février : Cela devenait de plus en plus inquiétant. Shen se décida alors à reparler à sa mère. En même temps, elle n'y était pour rien dans toute cette fiche histoire et fallait bien qu'il quitte un jour son mutisme. D'autant plus, qu'il avait autant besoin d'elle, qu'elle n'avait besoin de lui enfin de compte. 29 de ce même mois : Son état empirait. Shen se sentait de plus en plus mal de voir sa mère ainsi, son ressentit pour sa propre personne se fait d'un coup moindre. Tout ce qui avait d'importance maintenant était sa 'maman'. Il avait l'impression d'être faible, il avait l'impression de ne rien pouvoir faire pour la soigner. Il ne pouvait que la voir se vider de ses forces, devenir de plus en plus blafarde plus les jours passaient. Le médecin disait que sa maladie allait s'atténuer. Vraiment ? Quand ça alors ? 14 Mars : « Je t'en prie, chéri, retournes à l'école... Tu as besoin de changer d'air. - Je ne te laisserai pas, maman, pas maintenant. - S'il te plaît, Shen, c'est tout ce que je veux. C'est ce qui me rendrait heureuse... » 1 Avril : ll allait enfin exaucer le souhait de la personne la plus importante de sa vie. Il l'allait surtout le faire parce qu'elle l'avait harcelé chaque fois qu'elle le pouvait. Et il n'avait pas pu résister. De toute façon, elle savait bien qu'il le ferait au bout d'un moment ; elle le connaissait par cœur en même temps. D'autant plus que son état commençait à s'arranger, il n'avait donc plus à rester auprès d'elle, non ? Voilà l'argument qui avait fini par achever Shen. Ce jour-là, il avait simplement dit à son paternel "Je retourne à Wizasureru." avant de partir bagages à la main. Ce dernier ne l'avait pas retenu, il avait simplement appelé le directeur pour le prévenir. Pourquoi faire autre chose de toute façon ? Malgré que Shen pouvait maintenant comprendre son comportement, son sentiment de tristesse qu'il pouvait ressentir en le regardant, cela ne changera jamais le fait qu'il n'a jamais été là pour lui. Alors, il n'avait aucunement le droit de lui dicter sa vie. Et lui et son fils, le savaient très bien.