i'm blonde, i'm skinny, i'm rich, and i'm a little bit of a bitch ★
curieux – insouciant – fidèle – honnête – attentionné – à l’écoute – déconneur – bavard – sociable – fier – légèrement arrogant – mauvais dragueur – un côté immature – au fond assez réfléchi – cache sa sensibilité et sa susceptibilité – fait le fier, alors qu’il a les pétoches – ne pleure jamais, même s’il le voudrait

« Hojoo ? Ce voyou ? Le petit salopiot ? Oh lui si je l’attrape, nom d’une pipe en bois, il ressort de chez moi les fesses en feu. Il faut se méfier de sa gueule d’ange, c’est un diablotin. L’autre jour il a fait exploser une bouse de vache devant ma porte. Depuis qu’il vit dans le coin, il n’arrête pas. Il mérite une bonne torgnole ce gamin. » aka le vieux grognard du quartier qui mérite de se prendre une bouse en pleine poire.

« C’est la personne la plus adorable que je connaisse. C’est mon pote depuis l’époque des couches culottes et il a toujours été là pour moi, pour m’épauler et surtout pour prendre les coups à ma place. Toujours aussi con pour foncer dans le tas et défendre ses amis. Il est fidèle et très protecteur envers ses proches. On a beau dire que c’est une andouille qui ne fait que des conneries, mais derrière les crasses qu’il fait, c’est toujours pour rendre la pareille, se venger et redorer l’honneur d’un pote. Il ne va jamais se salir les mains sans une bonne raison. Franchement on peut toujours compter sur lui, sur ce crétin qui malgré la peur, n’hésitera pas à se blesser pour toi. » aka un crétin qui le supporte depuis toujours.

« Le bon copain, le mec drôle et sociable. Petit ami ? ... Il est mieux en bon copain. Je ne dirais pas qu'il n'est pas doué, ou si, je vais le dire, il n'est pas doué avec les filles. Il est maladroit, lourd, gauche. Peut-être qu'un jour une va craquer, mais ça ne sera pas moi. Il est comme un frère, ça serait grave dégueu' de le voir autrement. Puis il est toujours à l'écoute, il se dévoue pour ses amis et parfois même je le considère plus comme ma meilleure amie tellement il me comprend. Je ne suis pas gênée avec lui et je peux lui parler de tout. » aka la fille canon qui te prend pour sa copine, alors que toi tu es en chien devant elle.

« Un élève avec de grandes capacités, mais il manque de sommeil. Il dort tout le temps. Pourtant lorsque je le vois avec ses amis, c'est une pile électrique. Mes cours sont-ils si soporifiques que ça ? Il faut souvent le reprendre et capter son attention. Il a la tête ailleurs, bien que quand on l'interroge, il donne aisément la bonne réponse. Je dirais que c'est un élève avec une double face. Beaucoup de personnes du corps enseignant ont du mal à le cerner. Il n'en est pas pour autant un perturbateur, difficile lorsqu'on a la tête plongée dans les cahiers à roupiller pendant l'heure. » aka une professeur qui s'inquiète de l'horloge biologique du gosse.

« C'est un garçon à la personnalité complexe. Même s'il ne le dit pas, ne le montre pas, il souffre et il est facilement touché par les évènements extérieurs. Il est sensible, mais il contient et retient ses sentiments au lieu de les exprimer. Il intériorise l'ensemble et ce n'est pas forcément bénéfique pour sa santé mentale. Il ne parle jamais de ce qu'il a en lui, de ce qu'il peut bien ressentir. S'il est blessé, apeuré, il ne le dira pas. Il préfère sourire que pleurer, même si son coeur est endommagé et qu'il a envie de crier, pleurer, il ne le fera pas. C'est un bon garçon qui pense plus aux autres qu'à sa propre personne et qui se cache derrière une personnalité enfantine. » aka une mère qui n'arrive pas à comprendre son fils.

   



its my life ★ Alors que les sanglots de ta mère se font entendre à des kilomètres à la ronde, tu te recroquevilles dans ton placard. Frustré, attristé, brisé, tu préfères te cacher. Garçonnet de dix ans, tu endures la douleur sans dire un mot, sans te plaindre, ni pleurnicher. Il t'a appris à contenir tes larmes, à dissimuler tes sentiments, à ne pas montrer aux autres la fiotte que tu es. Donc tu t'exécutes. Tu te retiens, tu te crispes et tu serres les poings pour y parvenir. Malgré tes efforts, tu sens une larme perler sur ta joue, couler doucement avant de tomber lourdement sur le sol. Ça sera ta seule larme. Les secondes, les minutes, les heures passent et tu ne bouges pas. Tu ne veux pas affronter la situation, ta mère et sa tristesse, l'absence de ton père, son attitude et ta face que tu t'es voilé pendant des années. Tu as fermé les yeux, endurer ses excès, parce qu'il était ton père, l'homme que tu as admiré, celui qu'à présent tu détestes. Mais la journée touche à sa fin, le soleil se couche et la nuit sombre pointe le bout de son nez. La petite pièce dans laquelle tu t'es enfermé t’engloutis dans une totale obscurité. Tu desserres tes poings, ta mâchoire et tu contiens ta colère. Tu n'as pas le choix. D'une main quelque peu tremblante, tu tournes la poignée, ouvre la porte et tu pars retrouver ta mère. La femme que tu as évitée toute la journée pour ne pas avoir à faire face à la réalité. Dans la cuisine, elle tente de te faire à manger, mais tu le ressens, tu le vois, son air déprimé, dévasté. Sans un mot tu te rapproches d'elle puis tu la serre dans tes bras. Elle sera dorénavant ton pilier et à deux vous devrez affronter de nombreuses réalités.

Durant toutes ces années tu as refoulées ta vraie nature. Tu te savais différent, mais tu l'as juste ignoré. Cette part en toi d'invraisemblable et d'irréaliste que jusqu'à maintenant tu n'arrivais pas à comprendre. C'est par l'arrivée de cette lettre que tu tiens fermement entre tes mains que tu arrives enfin à mettre un nom sur ce que tu es. Un sorcier. Tu devrais au moins être surpris, content ou excité, mais ton visage semble neutre et vide d'expression. Tu ne sais simplement pas quoi en penser, comment le dire à ta mère, que faire, où aller, refuser, rester humain ou du moins prétendre l'être. Sauf qu'au fond de toi tu as besoin de comprendre, d'en apprendre davantage sur ta nature et ta curiosité te pousse vers cette étrange école. Tu relis les lignes encore et encore. Ta décision reste la même, tu dois y aller, tu n'as pas le choix. Dans ta chambre, tu essaies de faire le vide dans ton esprit, combler tes questions qui restent sans réponses et trouver les mots pour l'expliquer à ta mère. Quand on parle du loup, voilà qu'elle fait son apparition et qu'elle discerne immédiatement que quelque chose cloche. Elle te connait si bien, c'est la seule à pouvoir te cerner et à lire en toi comme dans un livre ouvert. Tel un automatisme, tu dissimules la lettre dans ton dos. Tu n'es pas prêt, il te faut le temps de préparer ton discours, d'appréhender sa réaction pour ne pas la brusquer. Sauf qu'elle le remarque, s'approche de toi et de son air sévère t'oblige à lui montrer ce que tu caches. Avec hésitation, tu lui tends le bout de papier. Tu t'attends à ce qu'elle s'offusque, tombe dans les pommes, te regarde déconcertée, mais non, rien de tout ça. Son regard est attendri, compréhensible et elle t'offre même un sourire, comme si elle le savait déjà. C'est l'amour d'une mère qui a tout de suite cerné que son fils était différent et qu'il était amené à un tout autre avenir.