i'm blonde, i'm skinny, i'm rich, and i'm a little bit of a bitch ★
- c'est le genre de gars qui en a rien à foutre de tout et tout le monde. il te regarde de loin avec cet air soit indifférent, soit agacé, soit complètement lasse. mieux vaut ne pas trop faire attention à lui, surtout quand il décide de vous ignorer et de passer brièvement son chemin. il passe son temps à hausser les épaules ou à dire "je m'en fou", ce qui refroidit direct son interlocuteur. d'ailleurs, personne ne lui cherche la merde à cause de ce tempérament étrange et pas tellement agréable.

- mais faut pas croire, il sait être gentil, quand il veut. d'accord, par intérêt ou quand il sait qu'il y gagne. c'est ça avec lui. tu as quelque chose pour lui, alors il est cool et souriant, voir même fidèle et bavard. si tu n'as rien, attends-toi à te prendre un mur -en brique-. par contre, si tu rentres dans son cercle -restreint- d'amis, là, tu deviens limite un dieu. protecteur, serviable, bouffon, amusant, fêtard. il aura toujours le mot pour rire, pour te remonter le moral, pour te décoincer un peu. il te fera sortir, profiter de la vie... enfreindre les règles et en rire. c'est le gars d'une situation fâcheuse, qui s'en branle du monde entier mais qui fera n'importe quoi pour te rendre heureux. il a ses têtes comme ses humeurs.

- malheureusement, il ne brille pas par son intelligence. cerveau, vous dites ?? connait pas. il a horreur d'étudier, comme il a horreur d'aller à l'école. enfin, ça, c'était avant de terminer dans cet établissement là. parce qu'avant, il ne glandait rien de rien. il a ses matières favorites, comme ses matières ennuyantes. soit il écoute attentivement et participe, soit il s'en fout et dort. encore un cas d'un extrême à l'autre, mais c'est tellement vague pour lui d'être brillant et populaire.

- l'obéissance ne fait pas parti de son vocabulaire, un vrai chien sauvage. avec les puces, évidement. il s'en gratte complet des règles, des ordres, du couvre-feu, des avertissements, et tralala. lui, il a son monde, son petit univers où l'infraction prône la loi et la bonne volonté. le reste, il s'en fout. tant que ça va à l'encontre des autres, il est content. tant que ça fait chier, il est content. tant qu'on lui fout la paix, il est content. rien ne le blesse, pas un brin susceptible ou sensible. il ne pleurs jamais, alors qu'il peut très bien faire la gueule pendant des jours. heureusement, il sait sourire et rire.

- mais derrière cette indifférence, c'est quelqu'un d'adorable et de plaisant, qui ne vous reproche quasiment jamais rien et qui vous pardonnera quand même la pire des fautes. un peu moqueur sur les bords, mauvais blagueur quand il n'a pas le pique facile. imprévisible, pas colérique pour un sous, nullement impulsif. paresseux, vaguement bonne pâte. c'est pas un gentil pour autant. il n'a rien d'un nounours. ne vous attendez pas à des câlins, des bisous ou des grosses marques d'affections. à la limite, il vous démonte l'épaule à coup de "petite tape amicale" comme il le pense si bien.

- pervers sur les bords, son petit manège du mec insensible n'est pas indifférent à ce sujet là. non, bien sûr que non. il mate des porno comme tout le monde, il embrasse très bien d'ailleurs et sait comment se servir de sa langue. m'enfin, qui ça intéresse, hein ? juste, il n'est pas difficile de le surprendre à parler de ça ou même de regarder des magazines cochon. comme d'hab', il s'en fout des avis des autres ou qu'on le juge. il n'est simplement pas indifférent aux besoins de son corps, ni à sa libido et encore moins à ses foutus hormones de mâle.

   



its my life ★ une histoire devrait commencer sur un topo familial, sur les parents, les frères et les soeurs. mais comment vous le dire ? ki yun n'a pas vraiment de famille, pas à proprement parlé. son père est inconnu au bataillon. flic, pompier, militaire, poissonnier, boulanger, ouvrier. il n'en sait trop rien, mais il y a bien un homme qui a mit la graine chez sa mère pour qu'il soit là aujourd'hui. sûrement un connard qui, une fois la nouvelle de sa naissance tombée, a prit ses jambes à son cou. mais ce fameux inconnu, il ne s'en souvient pas. sa tête, sa voix, rien. ni même une photo traînant dans le vieux salon de cette maison délaissée du ménage. cela, par contre, il s'en souvient. cette femme, grande, maigre, brune. le regard lasse et le soupir facile. ki yun se rappelle de sa mère, comme il se rappelle ce jour où elle l'a abandonné. parti, envolée, disparut.

ce jour là se trouvait être le troisième avant sa date d'anniversaire, avant qu'il  n'est sept ans, avant qu'il ne soit un grand garçon comme elle disait si bien. « bientôt tu seras un homme, mon fils. bientôt tu n'auras plus besoin de maman, ki yun. » oui mais, il ne s'attendait pas à une telle chose, non plus. à se retrouver seul dans ce supermarché, en larme, à crier le nom de sa mère comme il pourrait prêcher dieu. ki yun ne s'attendait pas à la voir disparaître au coin d'un rayon, ni même à se retrouver seul parmi cette foule. le pauvre gosse ne s'attendait même pas à cette scène, à cette vie. il ne s'attendait pas à finir dans cette pièce, face à cette jeune femme compatissante qui tentait de lui soutirer des informations sur lui, sa famille, ses parents. après tout, les larmes obstruaient sa vision, mais aussi sa voix. aucun mot ne voulait sortir. aucun mot ne voulait prendre les devant. tout simplement parce qu'il ne voulait pas réaliser que ce fut le dernier regard que sa mère portait sur lui. le dernier avant qu'elle ne devienne qu'un vague souvenir.

les années ont défilées, et aucune nouvelle de cette femme. comme si sa mère n'avait jamais existé. il ignore où elle est, si elle est retombée sur un enfoiré, si elle a des nouveaux enfants, si eux-même vivent ce foutu calvaire d'être seul face à des étrangers. s'est-elle seulement dit que son fils en souffrirait ? quelle belle égoïste. sa mère se fichait pas mal qu'un gosse de sept ans -son sang, sa chaire- est besoin d'elle. elle était son repère, son tout. mais maintenant, ce n'est qu'une part de haine dans toute son indifférence. c'est juste "elle", sans nom, sans acronyme, sans rien de plus que ce mot sans valeur, sans attache, sans accroche.

alors les années ont continués à passer et ki yun a dû évoluer dans une nouvelle famille. en fait, pas qu'une seule. à chaque fois, il s'en fichait. ici ou là, il s'en moquait complètement. ce gamin était lasse, fatigué d'écouter les nouvelles règles, dans des nouvelles familles. il en voyait des visages, jamais content, jamais satisfait. alors il faisait en sorte de partir, de fuir, d'être libre. pourquoi s'attacher à des gens qui en ont rien à foutre aussi  ? ki yun se bornait à croire qu'ils pourraient tous l'abandonner comme sa mère l'a faite auparavant. un jour, il serait encore seul. et ce jour, il ne veut aucun  boulet à ses chevilles. tant pis s'il doit affronter les juges ou ce foyer encore et encore. tant qu'il garde sa confiance en seul, tant qu'il conserve son égoïste, alors rien ne pourrait l'abattre davantage.

sauf qu'un môme de quatorze ballotté de famille en famille, de mains en mains, ne peut pas échapper éternellement à l'ordre. il ne peut pas vivre dans la rue, comme il  ne peut ni aller à l'école, ni travailler. alors quoi ? ki yun se serait contenté de voler ? de dormir sous un pont ? non, bien sûr que non. sa dernière famille a dû se faire violence pour le forcer à ouvrir les yeux. « tu n'es pas un déchet, ki yun, et nous ne t'abandonnerons jamais. » furent les mots de cet homme, ses solides et larges mains déposées et enserrant ses petites épaules. le regard dur, fixe et sévère. il ne l'abandonnera jamais. ils ne l'abandonneront jamais. ki yun s'est, doucement, laissé tenté par cette promesse silencieuse, muette. d'accord, s'était-il dit en hochant doucement sa tête. tandis que dans un recoin de sa conscience, il jurait de leur faire payer s'ils osaient mentir et le tromper. or, jusqu'à présent, ces gens là, autant le père, la mère, que les deux filles, ne lui ont jamais causés aucun tord, ni aucun mensonge. au contraire, ki yun a apprit bien des vérités, surprenante pour quelques unes d'entre elles.

parce que ki yun ignore l'origine de son sang. il ne sait pas s'il peut être comme eux, des sangs-pures. il n'a aucune idée si sa mère -ou son père- aient pu être des sorciers comme eux. comme sa nouvelle famille. parce que eux, eux, ils sont formidables, extraordinaires. ils ne lui ont pas cachés cet univers hors du commun, seulement parce qu'ils jugeaient bon de le mettre aussi dans la confidence. après tout, ki yun est leur fils. ki yun fait partit de la famille. ki yun est un bang. qu'importe son précédent nom, à présent il n'existe plus. à présent, ki yun rentrera dans cette école après y avoir été invité, après avoir été sollicité par les membres de sa famille adoptive. peut-être est-il continuellement indifférent à son existence entière, mais il ne peut négliger ce qu'ils ont fait pour lui. de la reconnaissance, un sourire. par contre, leur monde reste un mystère pour lui. une part d'inconnue, de curiosité. un brise glace pour son tempérament je m'en foutisme. qui sait, la magie et wizasureru pourrait le changer, le rendre plus humain, plus ... lui-même.